En 1848, Madame Adélaïde Degroote, veuve de Pierre Alexandre Courcol, rédige un testament dans lequel elle lègue deux maisons « pour servir d’hospice pour les pauvres vieillards et infirmes de la paroisse ». Le président de la République accorde ce legs en 1850.
L’hospice est installé sur la place, en face de l’église, aux alentours de 1851. Il est géré par deux sœurs à partir de 1852. En 1894, d’importants travaux sont effectués car la construction d’un nouvel hospice s’avère trop coûteuse.
Sœur Rosine arrive en 1900 et en prend la direction en 1912. Elle traverse les années difficiles de la Première Guerre mondiale. Lors de l’invasion allemande, elle évacue les pensionnaires à Maixent, puis à Steenvoorde à partir de l’été 1920. L’hospice est entièrement détruit par des bombardements en 1918.
Un hospice provisoire est alors installé rue de Bailleul, dans des baraquements. L’un des premiers pensionnaires est l’ancien curé, l’abbé Pitte. Un projet de nouvel hospice avait été envisagé dès 1913, mais reporté à cause de la guerre. Les pensionnaires réintègrent les lieux en février 1921.
Les travaux d’un nouvel hospice débutent en 1924 et s’achèvent en 1925. Le bâtiment comprend des chambres, un parloir, une véranda, des sanitaires, une cuisine, une laverie, le bureau de la surveillante et son séjour. À gauche de l’hospice se trouvent la morgue, la chapelle et une sacristie ; à droite, une grange, des remises, un séchoir, une laverie et un stock de charbon.
Sœur Rosine dirige l’hospice jusqu’en octobre 1965. Au départ des religieuses, l'hospice était gardée par une personne qui vivait sur place, deux personnes faisaient la cuisine et plusieurs autres effectuaient les tâches de la vie quotidienne.
Dans les années 1940, le terme « hospice » est remplacé par « maison de retraite ».
En 1989, une aide soignante a été embauché puis de nouveaux postes ont été créés .
En 1992, le conseil municipal propose de transformer l’hospice en médiathèque. Le foyer-logement pour personnes âgées, souffrant de défauts de conception, est démoli, et ses résidents relogés. Le terrain libéré permet la construction d’une nouvelle maison de retraite, mise en service en mars 1995.
La décision de transformer l’ancienne maison de retraite en médiathèque est prise la même année. Une première aile est inaugurée en septembre 1998, comprenant une médiathèque au rez-de-chaussée avec véranda et espace informatique, et une salle de réunion à l’étage. La seconde aile, inaugurée en décembre 2002, comprend deux salles polyvalentes.
L’ensemble prend le nom d’« Espace Louis de Berquin », en hommage à un illustre seigneur local.